Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
 Le Ciamaro

Saint Clément une petite bourgade de la montagne bourbonnaise

Dévotion à la Vierge,lors du centenaire de la Salette

 Cérémonie du centenaire de l`édifice religieux 

de La Salette de Saint Clément 

en présence du père Bernard GAIDIOZ, père de La Salette ( Isère) et du Diacre de la paroisse Jean-François Burnol.

  Veillée à l'église

 2013-suite-7446.JPG

Chemin de croix 

2013-suite-7485.JPG

2013-suite-7504.JPG

Messe sur le site de La Salette

2013-suite-7509.JPG

 

2013-suite-7516.JPG

Texte lu par Raymond Mouttet

          Après cette bénédiction du mercredi 22 septembre 1913 par Monseigneur Penon, tous les ans, le troisième dimanche de septembre a vu un pèlerinage partir de l’église de Saint-Clément pour arriver à la chapelle de La Salette. Le premier pèlerinage suivant la bénédiction aura lieu le dimanche 20 septembre 1914, un mois et demi après le début de la grande guerre. Aucun témoin aujourd’hui ne peut dire si, pendant cette guerre le pèlerinage s’est poursuivi. Cependant, en regardant à l’intérieur de la chapelle, il semble que si, car les ex-voto prouvent que nombre de parents, d’épouses, de sœurs, d’enfants venaient prier ici pour leurs chers combattants du front et ont remercié Marie après 1918, alors pourquoi interrompre ce pèlerinage lorsque l’on a besoin du Ciel ? Il faut dire aussi que c’est pendant les plus grandes épreuves que nous traversons, que nous pensons à demander de l’aide au Ciel, et plus particulièrement à Marie, mère du Sauveur.

          Entre les deux guerres, le pèlerinage a pris de l’ampleur : Il est vrai que la population de la commune de Saint-Clément était beaucoup plus peuplée que de nos jours ; toutes les paroisses avaient un curé, et parfois même un vicaire. Toutes celles de la Montagne Bourbonnaise                                                                                                                                                                   étaient représentées au pèlerinage. Monseigneur Gonon, successeur de Monseigneur Penon a, lui aussi, honoré quelquefois de sa présence ce pèlerinage.

          Est arrivée la guerre de 39-45. Des témoins oculaires, qui sont ici parmi nous, certifient que le pèlerinage a toujours eu lieu malgré tous les malheurs qui s’abattaient sur la France en général, et sur la Montagne Bourbonnaise en particulier. Cette ferveur envers Marie a-t-elle contribué à atténuer les méfaits de l’occupant sur notre population ? Sûrement, au vu de ce qui s’est passé ailleurs dans notre belle France.

          L’après-guerre a vu une recrudescence de pèlerins à La Salette. Les modes de transport, plus rapides et plus nombreux, permettaient aux habitants de la Montagne Bourbonnaise de venir en nombre ce troisième dimanche de septembre. Tous les évèques de Moulins ont honoré de leur  présence ce pèlerinage : d’abord Monseigneur Jacquin en 1951, puis Monseigneur Bougon dans les années 55 et 60. Des témoins m’ont confirmé, que ces jours-là, comme je l’avais remarqué à l’époque, lorsque le début du cortège, la croix en tête portée par un enfant de chœur, arrivait sur le site, les derniers pèlerins traversaient seulement le pont sur la Besbre dans le bourg. La bannière de la Vierge, portée par une femme, avançait en milieu de procession. Sur les quelques photos affichées ici, la plupart étant celles du pèlerinage de 1951, on peut avoir une idée de l’importance des pèlerinages de ces années 50, et on pouvait dénombrer au moins dix prêtres disséminés dans le cortège, récitant le chapelet avec les fidèles. Quelle était belle cette époque-là !

          Hélas, l’exode rural est arrivé, nos paroisses se sont dépeuplées petit à petit, et le pèlerinage s’en est aussi ressenti, bien que Monseigneur Quélen, alors évèque de Moulins, ait accompagné ce pèlerinage à plusieurs reprises. Le nombre de pèlerins, depuis le milieu des années soixante, a baissé de plus en plus, les vieux ne pouvant plus guère se déplacer, les jeunes désertant la campagne pour trouver du travail en ville, et oubliant vite ce qui avait fait les joies de leur enfance. Devant ce manque de fréquentation, qui durera jusqu’au début des années 80, il fallait réagir, redonner vigueur à ce pèlerinage, et rénover ce site formidable qui fait la fierté de Saint-Clément et de ses paroissiens. Comment faire? Depuis 1983, une dame de Saint-Clément y a mis toute son énergie, et sous son impulsion, la Salette va revivre. Cette dame s’appelle Yvonne MIZOULE et sa petite fille va nous en parler.

 

         

 2013-suite-7510.JPG

Texte lu par Sandrine Mizoule

En ce jour de centenaire, nous pensons bien sur à la Vierge Marie, au site de La salette où nous sommes réunis mais nous ne pouvons pas fêter ce centenaire sans rendre un hommage  à  la présidente d'honneur aujourd'hui décédée  et qui est à l'origine de l'association que nous connaissons aujourd'hui sous le nom "Les Amis de La Salette"..

 Pour certains, cette femme c'était "la Mizoule", pour d'autres "tata yvonne" ou "yvonne" pour nous "mémé Yvonne".

 Ma grand-mère en quelques mots:  un personnage incroyable, une personnalité,  une générosité, une volonté, un engagement fort dans toutes ses entreprises.

J'ai connu et vécu entre autre  son  engagement religieux et l' attention quelle portait à la Vierge Marie.  Je porte moi même depuis mon baptême et suite à sa demande le prénom de Marie pour avoir la protection!

 On m'a raconté et je me souviens de son attachement  pour la Salette de St Clément où nous sommes aujourd'hui rassemblés.

Rappelez  vous de ce début des années 80 quand elle a décidé de prendre en main l'entretien de ce site et de sa chapelle...souvenez vous  de sa force naturelle pour oser frapper aux portes de tous afin de récolter les fonds nécessaires. 

Souvenez vous  de sa volonté, de sa capacité à rassembler mais aussi  de convaincre les plus réticents afin  de fédérer autour de son projet.

 Beaucoup d'entres vous aujourd'hui présents ou disparus ont œuvré à ses cotés pendant des années avec de petits moyens pour redonner vie à ce lieu .

Nous avons tous été sollicités à un moment ou un autre, vous, ses amis d'ici et d'ailleurs, nous sa famille et jusqu'à Lourdes où là aussi elle a donné de son temps et de sa personne pendant des décennies.

Elle avait l'art de diriger sans que ce soit perçu comme un ordre et chacun offrait de son temps, de ses compétences très simplement pour l'Yvonne et sa cause!

 On m'a raconté récemment  que le premier généreux donateur a certainement été le Père Claude Mercier.

 Ma grand mère l'avait invité à déjeuner comme tant d'autres dans son appartement de Vichy et il lui fit le cadeau d'une enveloppe pour "Sa Salette".

 Une émotion particulière me vient encore aujourd'hui adulte quand j'entends la cloche de la Salette depuis le village...c'était pour nous enfants(mon frère, mes cousins, moi...)  un plaisir même un rituel que de monter jusqu'ici dès notre arrivée pour les week end ou les vacances et de tirer sur la corde de cette cloche..

 Les années ont passées, les besoins ont grandis pour assumer les transformations et autres rénovations  qu' ' il a été nécessaire de fonder une association. Ma grand mère a laisser la main et Robert à qui je vais laisser la parole  en est devenu Président.

2013-suite-7529.JPG

2013-suite-7548.JPG

 Texte de Jean-François Burnol, Diacre

Voici l’origine du site de Saint Clément dédié à Notre Dame de La Salette

Origine relatée dans les Annales de La Salette du 31 novembre 1865, annales publiées par les Missionnaires de Notre Dame avec l’approbation de Monseigneur l’Évêque de Grenoble :

En français de l’époque :

Le digne curé de Saint Clément, M. Bletterie, qui est aussi chanoine de la cathédrale de Moulins, se trouvait sur la Sainte Montagne, cette année, 19 septembre 1865. Il était venu passer quelques jours de retraite dans cette sainte solitude et demander en même temps une grâce à Notre Dame de La Salette.

Or, cette bien-aimée Mère, qui s’empresse à accéder à nos vœux toutes les fois qu’il en va de la gloire de son Fils, daigna accorder à ce vénéré pasteur la grâce qu’il sollicitait. Il en fut au comble de la joie et, pour témoigner sa reconnaissance à la Reine du Ciel, voici ce que son cœur et sa piété lui inspirèrent :

Les différents villages qui composent la paroisse de Saint-Clément  et qui sont situés dans une vallée arrosée par la Besbre sont dominés par un grand rocher d’une hauteur de 50 mètres.

Voilà, se dit le pieux pasteur, un magnifique piédestal pour Notre Dame de La Salette. Je l’y placerai pour qu’elle règne sur ma paroisse et qu’elle attire à elle tous les cœurs.

A peine eut-il pris cette résolution qu’il se hâta de l’exécuter ; mais ses chers paroissiens voulurent partager avec lui le bonheur et la gloire de préparer un nouveau triomphe à Marie.

Tous lui prêtèrent un généreux concours et, dès le 12 novembre 1865, un beau groupe en fonte, sorti des ateliers de M. Lanfrey, de Lyon, et représentant dans leur grandeur naturelle la Vierge et  les petits bergers au moment de l’Apparition, était placé au sommet du rocher qu’on encore exhaussé de cinq assises de granit superposées et recouvertes de mousse et de diverses plantes alpestres.

A un des angles du piédestal s’élevait une colonne aussi de granit et surmontée d’un petit phare qui doit être allumé toutes les nuits. Cette lumière brillant au milieu des ténèbres dira aux voyageurs passant au fond de la vallée :

« Voici celle qui est votre espérance ! Invoquez-la et elle vous éclairera dans la route qui mène de la terre au ciel ! »

L’inauguration de cette statue Notre-Dame de La Salette attira une foule d’étrangers.

D’autres statues vinrent bientôt s’adjoindre aux premières et une petite chapelle de forme carrée fut érigée.

Ce n’est qu’en 1913 que fut bâtie la chapelle actuelle, plus grande et qui reçut la bénédiction de Monseigneur PENON, Évêque de Moulins le 7 septembre de cette même année.

2013-suite-7563.JPG

À la nuit tombée

2013-suite-7565.JPG

2013-suite-7566.JPG

2013-suite-7569.JPG

Texte du président des Amis de La Salette Robert Charrondière

            En effet, il fallait continuer l’œuvre entreprise par Yvonne MIZOULE. Le 19 novembre 1998 a vu la création de l’association « des amis de la Salette ».

         Son rôle a pour but, la gestion, l’entretien du patrimoine et du site, avec le soutien de l’abbé  Joseph CHEVALIER.

          Le pèlerinage annuel du 12 septembre 1999, fut célébré  par Monseigneur  Philippe BARBARIN, évêque de Moulins.

           Les travaux sont réalisés  par les membres de l’association, des bénévoles ou par des artisans. C’est ainsi qu’il fut fait la rénovation de la grotte : crépis, peinture, gouttières ; la toiture du cœur de la chapelle ; la réfection des murs de soutènement des grilles, des peintures intérieures et extérieures, de la pose des vitraux en remplacement des fenêtres ; des murets et carrelage sous ce porche, l’achat de bancs et poubelle extérieurs. Et cette année la chape et le carrelage dans la chapelle. Et le tout pour une dépense globale en frais de fonctionnement, fournitures et main d’œuvre d’un montant de 35617,50 euros pour ces 15 années de gestion.

           En 2000, la municipalité a acquit la carrière et le terrain pour construire le château d’eau, ce qui a permis un meilleur accès à la chapelle. En 2001, la municipalité a financé l’élargissement du chemin de la Bruyère au parking du haut. Et un membre bienfaiteur a financé les travaux du terrassement du parking du haut ainsi que l’accès à la chapelle.

           Toutes ces dépenses sont financées par les dons, quêtes, tombolas, subventions.

Je tiens donc à remercier tous les membres de l’association, les bénévoles, le maire et la municipalité par son aide matérielle et subvention, la troupe théâtrale des copains du Champala  et tous les généreux donateurs.

           Et pendant ces années, les pèlerinages annuels se sont succédés par les prêtres suivants : L’abbé Joseph CHEVALIER, l’abbé Pierre LAFFONT, l’abbé Hugues DUCHERON, l’abbé Daniel PENSERAT, l’abbé Jean Pascal ROUX aujourd’hui excusé.

              Et cette célébration marquant le centenaire de cette chapelle sera présidé par le Père Bernard GAIDIOZ, Père de Notre Dame de la Salette en Isère. Nous avons aussi la présence des Sœurs de la Salette de Notre Dame de l’Hermitage de Noirétable.

          Je vous souhaite un bon pèlerinage à toutes et à tous.

 

2013-suite-7573.JPG

2013-suite-7584.JPG

2013-suite-7574.JPG

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Cette fête de la Salette 2013, super bien organisée, restera longtemps dans nos mémoires.<br />
Répondre
J
<br /> Très belle journée pour fêter le centenaire de notre chapelle de la Salette chère à tous les saint-clémentois!<br />
Répondre
V
<br /> Bravo à vous, Bernard pour cettre très belle rétrospective du centenaire, mais bravo également à toute l'équipe mobilisée pour faire, de ce beau dimanche, un magnifique hommage à Notre Dame de la<br /> Salette. Comme quoi, à Saint Ciamin, on sait faire les pitres... Champala oblige... et être sérieux... Un saint triste est un triste saint... Autant dire, qu'à Saint Ciamin, on sait allier<br /> les deux! Encore Bravo et merci pour le bonheur que vous nous avez donné. Claire.<br />
Répondre
S
<br /> Force, émotion, échanges, prières...............<br />
Répondre
E
<br /> Bravo Bernard ,pour ce très beau reportage photos .Encore une façon de faire revivre les moments heureux de tous les participants .<br />
Répondre